Une journée qui laisse un goût de bonheur, de don de soi, de rire, de larmes, d'émotions (là tout de suite, on sent que j'ai vu Christine dans la journée...) et de tout plein de bonnes choses...

Ce matin je commençais à 9h10 mais j'avais décidé d'aller quand même au lycée à 8h15.

Au moment où la sonnerie retentit, Florent me dit "Allez, viens en cours avec nous ! C'est Christine !!". Alors je le suis, ravie.

Il s'installe au premier rang, je me mets donc à côté de lui.

Christine sourit. Quel bonheur d'être là, parmi eux, assise, face au bureau où Christine a déjà étalé tout son bazar...

De gauche à droite : Sa trousse rose avec le chat, ses stylos renversés, le cours écrit de sa main généreuse, son gros agenda qui sent bon, le cahier de texte de la classe, et encore d'autres stylos...

Elle écrit au tableau, ses bracelets font toujours autant de bruit c'est un délice. Ses petites histoires et surtout sa petite histoire me fait monter les larmes aux yeux.

Je l'avais déjà entendue plusieurs fois... Une fois dans le parloir, le jour de l'interview, où nous n'étions que toutes les deux (même si à un moment, une belle photographe était venue immortaliser l'instant) et un autre jour, en cours.

Enfin bref. Du bonheur à l'état pur.

Ils ne se rendent pas compte quelle chance ils ont. Ils laissent filer les heures, n'esperant que les récrés ou les intercours...

J'ai un privilège savoureux à être là. Je n'ai rien à copier, je n'ai pas à réfléchir... Je peux passer l'heure à l'observer.

C'est la première fois que je remarque combien Christine sait étirer les heures. Et pas seulement en cours, en expression scénique aussi.

Et puis l'atelier bricolage du midi... ça vide la tête... Et puis juste un sourire de mon JJJ et la journée est ensoleillée. Les troisièmes sont un peu niais, un peu bêtas, mais on est tous passé par là, et puis ça repose un peu des problèmes des adultes.

En TPE j'ai un coup de barre monstrueux. Je suis crevée. Je me sens pâle, fatiguée, avec une seule envie en tête : être dans l'amphi et m'éclater.

Je ne pensais pas que je m'éclaterai autant...

J'avais un gros besoin de me défouler et quand Christine met "Rodéo" de Zazie, c'est parti ! Le rythme est envoûtant... Allez Cow-boy !

Tout est au ralenti... Nous sommes crevées mais Christine adore.

La chanson n'est pas vraiment joyeuse mais ça réveille le sang, ça fait bouillonner le corps et les idées...

Quel bonheur de se donner à fond, de ne pas penser à ce que ça donne, de juste le faire, de juste s'éclater, d'improviser, de lutter, de tomber, de sortir toutes les tensions.

C'est là que je me rends compte comme ça me fait du bien l'expression scénique... Et sur des thèmes qui font voler les chaînes comme ça, encore plus que tout...

aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah.

Il faut trouver du plaisir ailleurs que là où je n'ai pas le droit d'en trouver. Où je ne peux pas en trouver.

Ce rodéo brûlant expire tout le mauvais air, toutes les mauvaises pensées.

Puis je me mets dans la peau d'un gamin de 10 ans.

Le rythme, différent du rodéo, me fait taper des pieds. J'adooore.

Et faire ça 5 ou 6 fois c'est épuisant mais c'est un souffle bonheur à chaque fois...

Mais je ne pensais pas... que... Christine... nous demanderait... de.. Refaire notre Rodéo...

Je suis lessivée. Mais c'est reparti. Ok.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah........ Maravilloso. Fabuloso. Qué Dia de Felidad...

Miss émotions volait sur un nuage au dessus de moi, elle pressait parfois un peu le nuage, juste pour s'amuser, juste pour éponger ma chaleur... Juste pour rajouter un peu de pluie à ma journée... Juste pour l'améliorer encore un peu...

"Rodéééééo, c'est la vie pas l'paradiiis"